Rennes n'en veut vraiment pas ! En menant jusqu'à la 90ème minute, le Stade rennais a trouvé le moyen de donner un point à des Montpelliérains décidément en forme en ce début d'année.
Un match similaire aux autres
Visiblement, Philippe Montanier a (enfin) réussi à instruire un schéma de jeu à son groupe, qui ne l'a toutefois pas mené jusqu'à son terme : prendre les 3 points. Avec Grosicki et Kadir titulaires respectivement à la place de Ntep et Doucouré, c'est sur les chapeaux de roue que les bretons entament la rencontre. Une méthode utilisée depuis le début de cette nouvelle année et qui se résume en une statistique : toutes compétitions confondues, Rennes a marqué 5 fois de suite en première mi-temps. Statistique qui ira dans sa continuité par le biais d'Ola Toivonen. Sur un centre de Kamil Grosicki, le Suédois place son pied au premier poteau pour tromper Jourdren à la 10ème minute. Un geste zlatanesque qui récompense la grosse domination des Rouge et Noir (1-0). Après ce but, si la logique se respectait une nouvelle fois, le Stade Rennais va laisser le ballon à son adversaire, quelques fois un peu trop et partir le plus vite possible en contre pour tuer le match. Ça n'a pas raté, les Montpelliérains obtiennent au fur et à mesure des situations dangereuses sans pour autant frapper. Pendant ce temps, les locaux attendent leurs adversaires et finiront tambour battant la fin de la première période. Sur une action collective de toute beauté, Kadir enroule du pied gauche sa frappe qui finira sur la barre transversale des Montpelliérains. Dans la continuité de l'action, Grosicki récupère le ballon, dribble, centre à ras terre et oblige Jourdren à intercepter le ballon dans la plus grande confusion. La mi-temps est sifflée, les Rennais rentrent aux vestiaires avec un avantage qu'il faudra néanmoins confirmer.
Solidarité, puis fébrilité
A peine Tony Chapron siffle-t'il le début de la seconde période que Kadir trouve le poteau sur une frappe à ras terre après un bon travail d'Alessandrini (47e), qui frappera une minute plus tard après une énorme erreur d'El Kaoutari. Jourdren arrive tant bien que mal à détourner le ballon. Le Stade rennais n'est pas en réussite par rapport à ses derniers matchs et Montpellier ne va pas se faire prier pour égaliser. Si Hilton chauffe les gants de Costil avec une tête puissante (50e), Congre lui envoie le ballon sous la barre d'une nouvelle tête qui laisse le portier rennais impuissant sur un coup franc de Tiéné (55e, 1-1). Une nouvelle fois, sur coup de pied arrêtés, les bretons sont beaucoup trop laxistes. Un problème qui devient beaucoup trop récurrent et qui les oblige à repartir de l'avant pour reprendre l'avantage. Il ne faudra que dix minutes à Toivonen pour faire parler de toute sa classe : sur une belle passe d'Alessandrini, l'international suédois gagne son face à face d'un extérieur du pied droit qui ne laisse aucune chance à Jourdren (2-1, 65e). Bien décidés à gagner la rencontre face à un concurrent direct pour le maintien, les Rouge et Noir font preuve d'une belle combativité et profitent d'un Toivonen décidément très adroit dans les moments clés. La fin de match est haletante, les deux équipes vont d'un but à l'autre et on sent que Montpellier finit mieux ce match face à des Rennais très fébriles. Les supporters souffrent autant que leurs joueurs, le temps additionnel débute, encore trois minutes à tenir. Le ballon est perdu en milieu de terrain, Cabella déboule côté droit, centre pour Camara et place une tête imparable qui finit au fond des filets (90e, 2-2). Costil est fou de rage, les Rennais sont tête basse. Dans les dernières secondes, le moral aurait pu être définitivement au plus bas si le portier breton ne détournait pas du bout des doigts la frappe de Camara, une nouvelle fois seul au point de penalty (93e). Fin du match sur cette parade, le Stade Rennais prend un petit point qui ne satisfait pas ses ambitions de se mettre très vite à l'abri de la zone rouge.
Cette égalisation en toute fin de match ne doit pas faire oublier tous les efforts qu'ont pu fournir les Rouge et Noir pendant le match. Rennes méritait la victoire mais rien n'est simple cette année. Il faudra relever la tête et repartir de l'avant dimanche prochain dans un derby de feu face à l'éternel rival : le FC Nantes.
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