Depuis le début de l'année 2014, Rennes va de mieux en mieux en championnat. Enchaînant les bonnes performances, la patte Montanier ferait-elle effet sur le groupe Rouge et Noir?
Un jeu en contre, avec une idée "à la Barcelonaise"
Le système de jeu du technicien rennais est le même depuis son arrivée : un 4-3-3 avec une pointe haute au niveau du milieu en triangle. Si, sur quelques matches, cette pointe s'est inversée avec ainsi deux milieux offensifs (Kadir, Feret ou Doucouré) pour un défensif (Bakayoko, Konradsen ou Makoun), l'urgence de la situation au niveau du classement a eu raison des ambitions plus offensives de Montanier. On se retrouve donc un schéma de jeu assez équilibré, permettant de défendre avec un joueur en plus et de partir plus rapidement en contre-attaque. Car oui, Rennes n'a pas d'autres choix (du moins cette année) que de contrer constamment son adversaire. Avec une possession très souvent à l'avantage de l'opposant, le Stade rennais est dans une année de transition, ce qui l'empêche de jouer "à la Barcelonaise", comme Montanier l'avait fait à la Real Sociedad. Ce n'est pas pour rien que le milieu Rouge et Noir est quasiment à l'identique du club Catalan. Si on y regarde de plus près, on pourrait comparer (tout est relatif !) Bakayoko à Sergio Busquets : grand, qui reste sur la défensive avec une bonne qualité de passe. On retrouve aussi Makoun et Iniesta : petit, faisant la transition entre défense et attaque. Enfin Xavi et Kadir : le milieu le plus offensif des trois, qui reste derrière l'attaquant et qui donne le ballon d'une aile à l'autre. Encore une fois, ces comparaisons sont très relatives et inégales au niveau du talent. Mais on sent que Philippe Montanier s'inspire beaucoup de ce milieu qui est considéré comme le meilleur d'Europe pour, qui sait, essayer d'un peu mieux l'imiter l'année prochaine.
Une nouvelle attaque plus efficace
Presque tout a changé entre 2013 et 2014 au niveau de l'attaque bretonne. Les buteurs Erding et Montano sont partis, Oliveira, Romero et surtout Toivonen sont arrivés. Sur les ailes, Pitroipa est relégué sur le banc, tandis que Diallo, Sané et Diarra sont prêtés jusqu'à la fin de cette saison. A l'inverse, lors de ce mercato d'hiver, deux nouveaux joueurs sont arrivés du côté de l'Ille et Vilaine : Ntep et Grosicki. Seul Alessandrini a résisté à ce chamboulement au niveau de l'attaque et garde ainsi son côté gauche. Le trio Alessandrini-Toivonen-Ntep est d'une efficacité redoutable, ce qui peut faire nourrir beaucoup d'espoirs à tous les supporters rennais lorsque les automatismes seront créés. Le buteur Suédois, Ola Toivonen, prouve de match en match qu'il est la meilleure pioche de ce mercato d'hiver. Réaliste lors de ses faces à faces, toujours disponible en attaque et même au milieu, il fait parler de sa technique à chaque fois que ses partenaires lui donne le ballon. Il se dit "heureux d'être ici (à Rennes)" et espère prendre "un nouveau départ dans sa carrière" ( Interview de Football365 ). Ntep, quant à lui, commence petit à petit à démontrer pourquoi monsieur Pinault a déboursé environ 4 millions d'euros pour s'attacher les services de l'international espoir. La patte Montanier s'est inscrite dans cette attaque surtout de part les dédoublements que font les arrières latéraux, en l'occurrence Mbengue et Danzé, qui n'hésitent pas à monter en attaque pour faire le surnombre et ainsi centrer en direction du géant Toivonen.
Si le Stade Rennais manque encore de régularité pour pouvoir s'inscrire durablement dans le haut du tableau de la Ligue 1, nul doute que l'effet Montanier va s'inscrire petit à petit dans le jeu rennais et va ainsi prouver qu'on peut avoir un beau jeu sans débourser des dizaines de millions d'euros.
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